De nombreux changements ont ponctué le cours du 19e siècle, de caractère social, industriel, scientifique, politique. Dans le cours du présent récit,  diverses  incursions sont faites vers cette époque afin d'aborder les domaines concernés par la démarche de nos célèbres abbés, Saunière et Boudet. Quelques extraits pour étayer ce propos :

(…) "Quant à l’affaire, considérons son contexte : celui que connut l’Église de France au cours du 19ème siècle, arbitrairement considéré pour ce qui nous intéresse, au-delà de 1870. Quelques mots résument la situation : anticléricalisme d’un côté et ferveur accrue de l’autre. Outre les reproches qu’elle lui adresse pour sa proximité avec le courant royaliste, la Troisième République dénonce l’autorité de l’Église et les contraintes qu’elle impose à la société, très au-delà de la pratique religieuse. Les causes de l’antagonisme sont nombreuses et anciennes." (...)                                      .                                              

(...) "Il est bon toutefois de rappeler l’un des principaux points d’achoppement entre les parties.   De son côté, l’Église avançait qu’elle fondait son enseignement sur la Révélation dont la Tradition orale et écrite perpétue la transmission depuis les origines. Car l’observation vaut aussi bien pour le Nouveau Testament que pour l’Ancien.  Le courant adverse quant à lui, contestait la nature de la Révélation et la pertinence des textes sacrés, confrontés à l’étude et aux épreuves scientifiques. Ces positions divergentes constituent pour l’essentiel le contexte dans lequel fut engagée la démarche de nos deux abbés." (…).                                                                                            

(...) "Puisque l’Église se voyait contester la légitimité dont elle se réclamait, sur la raison qu’elle ne pouvait argumenter scientifiquement la Tradition, il s’agissait donc de fournir une réponse appropriée. Eh bien,  aucune autre explication ne vient quant au processus mis en place dans le Razès : il satisfaisait à cette nécessité.

(...) "D’abord, attirer l’attention sur le plateau de Rennes le Château en suggérant l’existence d’un fabuleux trésor. De telle sorte que les curieux accourus s’interrogent sur les indices mis en place" (…).

Quoique son nom lui ait de toujours été attaché, Bérenger Saunière ne fut pas le seul instigateur de L’Énigme de Rennes le Château. Henri Boudet, curé de la paroisse voisine Rennes les Bains, y a collaboré dans sa partie propre. Il a notamment rédigé quelques essais, dont : "La Vraie Langue Celtique" que caractérise un mode littéraire alambiqué lui permettant de dissimuler suggestions et informations précieuses, sous le prétexte de considérations historiques ou linguistiques. Son intervention fut par ailleurs décisive dans la conception de divers  rébus dissimulés dans le domaine de Saunière, comme pourront en juger les lecteurs dans les pages de ce document.

Leur mission a donc consisté à placer des indices de manière à susciter l'étonnement et la curiosité chez les visiteurs, jusqu'à  faire naître chez quelques-uns le désir d'entreprendre de plus larges investigations. Cette manœuvre s’apparentait à un procédé de communication. L’intention était de montrer sur quels arguments et quelles références s’appuyait l’Église de Rome pour affirmer la place et la nature de son enseignement, en défendant ses positions  dans les débats qui l’opposaient au corps scientifique, durant le 19e siècle. Plutôt que proclamer, c'est-à-dire  expliciter, la méthode appelait les observateurs à s’investir dans les recherches nécessaires,  à fouiller, à exercer leurs connaissances et leur raison, afin de découvrir par eux-mêmes quelles étaient ces sources encore cachées.                                                                                                          

   Suivant à leur tour le même itinéraire que les anciens chercheurs,  nos amis acteurs dans ce récit vont ainsi parcourir une histoire généralement ignorée, celle d'un très lointain passé. En chemin surgiront alors de nombreuses  interrogations. C'est ici en effet, dans le Razès, qu'il convenait et qu'il convient encore de lire une page, rare entre toutes, de la Tradition.

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 


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